Depuis le 15 mai 2024, Maxime syndicaliste CGT employé de la société fromagère de Charchigné filiale de Lactalis, est en mise à pied à titre conservatoire avec convocation en vue d’un licenciement. Il lui est reproché d’avoir projeté un produit nocif sur l’un de ses collègues. Seul bémol à cette accusation, le collègue qui aurait reçu le produit nocif atteste sur l’honneur ne pas avoir reçu de projection de la part de Maxime. La seule personne attestant le contraire est le supérieur hiérarchique de Maxime qui est le seul à affirmer avoir vu la scène. Dans une société classique la situation en serait restée là mais selon les salariés le groupe Lactalis supporte très mal l’installation de la CGT dans une de ces usines et souhaiterait aller au conflit.
« La politique du groupe est claire, ils cherchent à intimider les salariés pour éviter que d’autres se syndiquent » nous raconte un salarié qui souhaite rester anonyme lors d’un rassemblement devant l’usine le 4 juin dernier.
C’est donc en vue de son licenciement qu’un CSE exceptionnel se réunissait le 4 juin à 10h00. La CGT a donc appelé à un débrayage entre 8h et 9h30 ce matin-là. Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour soutenir leur collègue.
Le groupe LACTALIS, propriétaire de la société fromagère de Charchigné, ne serait pas à son coup d’essai en termes de tentatives de licenciement abusif selon les salariés. Des cas similaires dans d’autres usines du groupe ont été remontés au syndicat.
Au terme d’un CSE particulièrement tendu, aucun vote ne s’est prononcé pour le licenciement de Maxime. C’est une première victoire pour la CGT Lactalis. Cependant, la lutte n’est pas finie et la mise à pied à titre conservatoire à l’encontre de Maxime n’est toujours pas levée.
Afin de soutenir leur collègue, les salariés ont créé une cagnotte au profit de Maxime et visant à compenser la perte de salaire engendrée par cette mise à pied conservatoire qui se prolonge depuis le 15 mai 2024.
