C’est ainsi que la première agence d’information d’Amérique latine Télam, l’équivalent de l’AFP, a été fermée dans la nuit du dimanche au lundi. Ses locaux à Buenos Aires ont été bloqués par un cordon de policiers et des barricades afin d’empêcher les 760 salariés de se rendre sur leur lieu de travail. Le président accuse Télam de “propagande” au bénéfice de l’ancienne présidente Cristina Kirchner. Le porte-parole du gouvernement a ajouté que l’agence était en déficit de 23 millions de dollars.
Télam no se cierra 🎶#TelamSeDefiende#ElPeorPresidenteDeLaHistoria pic.twitter.com/wIa9QqU9gk
— Mariana Campos (@camposmar88) March 4, 2024
Le syndicat de la presse de Buenos Aires (SiPreBA) dénonce une “atteinte à la liberté d’expression. Ils [le gouvernement] clôturent l’accès aux locaux d’une presse publique en pleine nuit. Le gouvernement mène l’une des pires attaques contre la liberté d’expression de ces quarante dernières années”. Les 760 salariés dont le sort semble scellé ont reçu une dispense de fournir des services pendant une semaine avec maintien de salaire, le temps pour le gouvernement de démanteler l’agence.