Mardi 9 avril, 90% des effectifs du site d’Indre-et-Loire étaient en grève pour protester contre la fermeture de leur cimenterie. Le lendemain mercredi 10, 200 personnes ont manifesté à Beffes pour défendre les 94 postes du site. Ciments Calcia fait partie du groupe allemand Heidelberg Materials, un poids lourd mondial de la production de matériaux de construction.
Cette restructuration intervient dans un contexte de chute de la vente de ciment (-6% en 2023) et un marché de la construction en berne. La direction a présenté un projet d’investissement de 400 millions d’euros pour transformer certaines de ses usines en France et les moderniser pour faire face au “défi climatique”. Les salariés de Beffes et Villiers-au-Bouin paient le prix fort de cette décision et restent dans une certaine incompréhension face à “l’absence d’investissement” ces 20 dernières années selon Johann Besle, délégué central CFDT sur le site de Villiers-au-Bouin.
Ces fermetures vont avoir un fort impact sur ces petits villages. Avec 720 habitants à Beffes et 760 à Villiers, c’est une véritable catastrophe économique. La direction a annoncé que des solutions de reclassement étaient à l’étude sur un autre site et la maison mère promet au moins un emploi au sein du groupe. Une maigre compensation qui pousse à un changement de vie radicale quand on connaît la violence d’un plan de licenciement.